- Accueil
- Europe / International
- Politiques européennes
- Santé publique - androulla vaissiliou, nouvelle commissaire santé
Politiques européennes
santé publique - androulla vaissiliou, nouvelle commissaire santé
Publié le 29 avril 2008
Le 28 février 2008, le commissaire européen à la santé, Markos Kyprianou, a présenté sa démission à José Manuel Barroso pour devenir Ministre des affaires étrangères de Chypre. Mme Androulla Vassiliou lui a succédé.
Mme Vassiliou a commencé sa carrière comme avocate. Elle a été élue au Parlement de Chypre pour deux mandats successifs (1996-2001 et 2001-2006). Elle a également été vice-présidente du Parti Européen des Libéraux, Démocrates et Réformateurs (Parti ELDR, 2001-2006) et, en cette qualité, présidente du Réseau européen des femmes libérales. Depuis 2002, elle préside le conseil d'administration du Centre d'oncologie de Chypre.
Comme prévu par la procédure, Mme Vassiliou, à la suite de sa nomination par le Conseil a été auditionnée par le Parlement. Elle a réussi mardi 1er avril son examen de passage devant le Parlement européen et sa Commission environnement et santé publique, qui a approuvé sa désignation mercredi 2 avril au matin. Auditionnée pendant trois heures, Mme Vassiliou a répondu à une soixantaine de questions brassant le champ des actions communautaires à venir ou attendues par les parlementaires.
Elle a également rassuré ceux qui s'inquiétaient, à travers cette directive, de la volonté de la Commission de libéraliser le secteur des services de santé et assuré " qu'il ne s'agissait pas ici de liberté de prestation de services dans l'Union européenne mais bien des droits des citoyens à accéder aux soins dans tous les Etats membres ". Elle a rappelé qu’il ne s’agissait pas de porter atteinte aux systèmes de santé existants mais bien de les améliorer par l’échange de bonnes pratiques et la coopération. Bien « briefée », la commissaire désignée l'était encore quand elle assurait ensuite aux députés " qu'au regard du taux actuel de mobilité des patients de 1% dans l'UE", il était difficile de " penser que cette mobilité pouvait mettre en péril les systèmes nationaux de santé". Cet argumentaire était déjà celui du commissaire Kyprianou et de ses services.
La Commissaire a également abordé d’autres sujets :
- Le cancer et l'éventuelle future structure interinstitutionnelle dédiée à ce sujet. Le Parlement, et notamment son groupe d'action contre le cancer, souhaite créer une entité commune aux trois institutions qui coordonnerait les actions et efforts dans le domaine de la lutte contre le cancer. Sur ce point, Androula Vassiliou n'a pas manifesté son désaccord mais estime qu'il convient d'abord de « se demander si une telle structure ne créerait pas un niveau bureaucratique supplémentaire » et ainsi, inutile.
- La maladie d'Alzheimer : la commissaire a répondu par le paquet "vieillissement et santé mentale" qui devrait être présenté en juin 2008 et mais cette maladie ne fera toutefois pas l'objet d'un traitement spécifique. Les conférences et les travaux prévus toutefois sous Présidence française " nous donneront l'occasion de voir ce qui peut être fait plus précisément sur cette maladie ", a toutefois ajouté Mme Vassiliou. Ce même paquet "santé mentale" devrait également traiter de la dépression et de la santé mentale sur le lieu de travail, en concertation ici avec Vladimir Spidla. - L'information aux patients : Répondant à Anne Ferreira qui lui demandait de prendre position sur les propositions de communication directe par l'industrie faites par la Commission dans sa consultation du 5 février 2008 et de réagir sur le fait, selon la députée socialiste, "que la santé se trouve plus souvent dans le secteur de la DG entreprises que de la DG Santé ", Androula Vassiliou a botté en touche. Affirmant que ce domaine n'était " pas dans sa sphère d'influence ", Mme Vassiliou n'a pu qu'assurer aux députés qu'il fallait veiller "à ne pas mettre en péril le rôle des professionnels de santé dans ce processus d'information".
- La commissaire a également été interrogée sur l’éventualité d’une pandémie de grippe aviaire. Elle a estimé que les efforts de préparation restaient nécessaires.
- Enfin, la commissaire a affirmé son engagement dans la lutte contre le tabagisme et a souligné qu’elle souhaitait concentrer ses efforts sur la protection des groupes vulnérables, tels que les jeunes et les personnes handicapées. Une attention particulière sera portée sur la santé des femmes.
Pour en savoir plus sur la Commissaire Vassiliou :