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Politiques européennes
conférence de la présidence française de l'ue sur la maladie d'alzheimer
Publié le 12 décembre 2008
La Présidence française de l’Union européenne a organisé les 30 et 31 octobre 2008 une conférence sur la lutte contre la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées. L’objectif de cet événement était d’identifier des axes d’amélioration de la coopération européenne pour lutter efficacement contre ces maladies. Le double défi du vieillissement de la population et de la prise en charge de malades dépendants est de plus en plus visible dans tous les États membres, avec des répercussions déjà sensibles dans le domaine social. Cette situation incite à mettre au point dans le domaine de la santé une démarche commune, basée sur l'échange et le partage d'expérience au niveau européen.
La conférence a permis d'aborder les aspects essentiels de la lutte contre les maladies de ce type : la prise en charge des malades, nécessitant un rapprochement entre les soins et l'accompagnement social ; le développement de compétences spécifiques et l'adaptation des métiers en fonction des besoins des malades et de l'évolution des connaissances ; et enfin la recherche, à travers une coordination des programmes de recherche en cours.
D’après le Pr. Henry Brodaty de l’Université de New South en Australie, les maladies neurodégénératives marqueront le 21ème siècle. Marc Wortmann, directeur de Alzheimer’s Disease International, estime que nous devrons faire face à de graves problèmes si nous ne faisons rien. L’Europe est une des régions du monde où le coût de la maladie d’Alzheimer est le plus élevé (57.3 milliards € dans l’Union des 27, soit en moyenne 315 milliards € par pays). Les participants aux ateliers de travail ont identifié plusieurs pistes d’action possibles : rendre les carrières plus attractives, diagnostiquer la maladie au plus tôt, améliorer l’organisation des soins, promouvoir la recherche, etc.
Un sujet a prêté à controverse : celui de l’inclusion de la maladie d’Alzheimer dans le pacte européen pour la santé mentale et du bien être adopté en 2008 et plus largement le rapprochement fait par la Commission entre cette maladie et les maladies psychiatriques. La parlementaire européenne Françoise Grossetête, qui préside l’Alliance européenne contre la maladie d’Alzheimer, s’y est opposée. Elle s’est en revanche montrée favorable à une plus grande formalisation des réseaux de centres de référence.
Le Président français Nicolas Sarkozy a clôturé la conférence. Il a appelé à ce que la lutte contre la maladie d’Alzheimer soit considérée comme une priorité de l’Union européenne de premier ordre. L’Union pourrait d’après lui agir dans trois domaines : la recherche, la prise en charge et la qualité de vie, l’éthique et les aspects juridiques. Il a espéré que le Conseil adopterait des recommandations avant la fin de la Présidence française de l’UE et a invité chaque Etat membre à mettre au point un plan national en 2010. D’après lui un programme coordonné de recherche devrait d’ailleurs être mis en place en 2010.
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