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Europe : l'actualité de HOPE

présidence de l'union européenne - conférence sur l'e-santé

Publié le 20 juin 2008

Mise à jour le 03 août 2012



HOPE a été conviée à la Conférence « E-santé sans frontières » qui s’est tenue en Slovénie à Portoroz les 6 et 7 mai 2008. Cette conférence était la sixième d’une série de conférences de haut niveau sur l’e-santé qui ont eu lieu depuis 2003. C’était la première fois qu’une telle conférence se tenait dans un nouvel Etat membre de l’UE.
 
Cet événement de la Présidence Slovène constituait une date clé dans l’agenda de la politique annuelle d’e-santé : il s’agissait de faire prendre conscience de l’importance de l’e-santé. La conférence avait également pour ambition de montrer les dernières avancées en matières d’e-santé et d’établir les grandes lignes des efforts à fournir dans l’avenir.
 
L’aspect « sans frontières » a été notamment considéré sous l’angle des soins aux frontières. Mais la majeure partie de l’attention s’est portée sur les futures propositions concernant l’interopérabilité et les projets pilotes à grande échelle. A la fin de la conférence, il est clairement apparu que les frontières les plus difficiles à éliminer n’étaient pas les frontières entre pays mais bien les frontières internes.
 
Une pré-conférence avec des sessions parallèles a été organisée afin de comprendre les vues des différentes parties prenantes : les utilisateurs (tels que HOPE), l’industrie et les autorités de santé. La session dédiée aux utilisateurs (patients, professionnels de santé et hôpitaux) était présidée par Helen Richardsson qui préside également le groupe des usagers d’e-santé. La session était consacrée en majeure partie à l’exemple de la Finlande. En effet, dans ce pays, 100% des dossiers médicaux sont numériques que ce soit à l’hôpital ou dans les centres de soins primaires. Les hôpitaux et les centres de santé utilisent à 81% et à 61% la télé-radiologie et à 90% et 72% le transfert électronique de données avec les laboratoires. Les hôpitaux finlandais ont développé des sites Internet fournissant des informations avec un système de questions/ réponses et donnant la possibilité de prendre des rendez-vous dans 40% des hôpitaux. Les résultats de l'impact sur la charge de travail ne sont pas encore disponibles mais devraient être connus en 2009.
 
Le reste de la conférence a accueilli plus de 600 participants. Elle était organisée autour des grands thèmes clés : interopérabilité, continuité des soins, bonnes pratiques d’e-santé et services de santé transfrontaliers.

L’alliance « Continua Health » a présenté les dernières avancées en matière de systèmes de dossiers médicaux et ses recommandations en termes d’interopérabilité. Sachant que les dépenses consacrées aux maladies chroniques représentent entre 75 et 85% des dépenses de santé, surveiller les patients isolés est non seulement un moyen d’obtenir de meilleurs résultats en consultation externe mais peut aussi contribuer à réduire le nombre d’admissions à l’hôpital, diminuer le risque de complications (diabète) et améliorer la satisfaction des patients. Les messages principaux de l’alliance : « arrêtez les programmes de recherche, les résultats sont déjà disponibles » ; « cessez les essais sur 100 à 500 patients, cela a déjà été fait ».

 

L’exemple régional d’une économie de la santé numérique en Irlande du Nord a ensuite été l’occasion de souligner deux facteurs de succès : le niveau régional qui semble être la taille adéquate ; l’intégration du secteur sanitaire et du secteur social.

 

La conférence a également été l’occasion de présenté un sondage mené par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur les usagers européens de l’e-santé, concentré sur l’utilisation de l’Internet pour des sujets de santé. Ce sondage montre que cette utilisation a connu une hausse exponentielle entre 2004 et 2007. Ce qui constitue aujourd’hui la source d’information la plus rapide pour les usagers est surtout utilisée paradoxalement par des femmes jeunes ayant fait de longues études et se considèrant comme en bonne voire en très bonne santé. Autre résultat : le fossé numérique entre d’une part l’Europe du nord et l’Europe centrale et d’autre part entre l’Europe de l’est et l’Europe du sud tend à se combler. Toutefois les prestataires de santé ne sont pas tous aussi bien préparés à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC).

 

Un autre sondage réalisé cette fois-ci sur les professionnels de santé montre que des différences considérables subsistent, à la fois sur le plan de la disponibilité des TIC et sur le plan de leur utilisation. Alors que la question de l’accessibilité aux TIC est de moins en moins problématique dans la plupart des Etats membres, leur utilisation diffère selon les pays. L’e-santé européenne n’est pas homogène. Certes, les ordinateurs sont souvent disponibles mais ils ne sont pas toujours utilisés. Les connections électroniques entre professionnels de santé sont désormais possibles mais le taux d’utilisation reste très faible, tout comme celui des transferts électroniques de données.

 

Dans son intervention finale, la ministre slovène de la santé, Zofija Mazej Kulovic, a insisté sur le fait que la gestion des soins de santé basée sur les technologies de l’information signifiait une plus grande implication des patient ainsi qu’une plus grande efficacité des prestataires de santé. L’utilisation des outils que sont l’Internet, la téléphonie mobile et la télévision fait évoluer le rôle du patient : celui-ci a désormais la possibilité d’être impliqué activement dans le processus thérapeutique. La télé-médecine ou l’offre de soins à distance permettent d’éliminer toutes les frontières et contribuent à améliorer la qualité du système de santé.

 

L’accent a été mis sur la nécessité de dresser un plan d’application relatif à la télé-médecine et aux outils d’information et de communication innovants destinés à la prise en charge des maladies chroniques. Fin 2008, la Commission européenne devrait publier une communication sur cette question, afin de permettre aux Etats membres d’identifier et de résoudre les obstacles éventuels à une utilisation élargie de la télé-médecine à distance et de coordonner leurs efforts.

 

Dans l’avenir, les Etats membres devront se concentrer davantage sur les nouvelles opportunités offertes par la recherche. En outre, cette conférence a montré la nécessité d’établir un cadre juridique transparent. Celui-ci permettrait de définir les responsabilités, les droits et les obligations de tous les acteurs impliqués dans l’e-santé, c’est-à-dire les autorités nationales, les professionnels de santé, les patients, les compagnies d’assurance, et les autres parties prenantes du secteur.

 

Plus d’informations :

http://ec.europa.einformation_society/newsroom/cf/itemdetail.cfm?item_id=4094

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