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Communiqués de presse
Rafraîchissement d'une pièce dans tous les établissements hébergeant des personnes âgées : oui, mais à quand une programmation de leur mise en sécurité et de leur rénovation?
La Fédération Hospitalière de France prend acte de l'obligation faite à tous les établissements pour personnes âgées de s'équiper d'une pièce rafraîchie avant l'été prochain, suite à la lettre adressée par Hubert Falco à l'ensemble des Préfets le 10 février.
Si cette mesure est indiscutable sur le plan de l'indication médicale pour des personnes âgées victimes de coups de chaleur, elle ne règle pas deux questions qui demeurent à ce jour sans réponses :
- La question de la mise aux normes de sécurité des établissements, dans lesquels le risque de sinistre incendie se présente tout au long de l'année, en hiver comme en été, et plus particulièrement la nuit avec des effectifs de permanence trop restreints,
- La question de la rénovation d'établissements, majoritairement conçus pendant les années 1970, qui accueillent aujourd'hui des personnes dont le niveau plus élevé de perte d'autonomie appelle des adaptations.
Dans les établissements publics, tous habilités à l'aide sociale, ces évolutions nécessaires des locaux ont été bloquées depuis de longues années :
- Par la préoccupation de ne pas augmenter la charge financière assumée par le résident et ses proches : en effet et à l'heure actuelle, les investissements des établissements pour personnes âgées pèsent uniquement sur le prix de journée hébergement acquitté par les résidents,
- Par la volonté de la plupart des conseils généraux de ne pas accroître la proportion des personnes âgées demandant l'aide sociale départementale.
Pour sa part, le Plan « Vieillissement et Solidarités » annoncé par le Premier ministre n'a à ce jour rien prévu sur le sujet de la mise en sécurité et de la rénovation du bâti, en dépit de travaux préparatoires ayant apporté de nombreux témoignages de la nécessité d'agir.
Pour leur part, les résidents et leurs familles ont atteint aujourd'hui les limites de leur capacité contributive puisqu'en moyenne, ils s'acquittent de 1 300 euros par mois alors que le niveau moyen des retraites s'établit à 1 100 euros mensuels. Le financement dans les tarifs hébergement d'une salle rafraîchie va encore ajouter à leur charge financière.
Pour la FHF, l'installation systématique de salles rafraîchies s'avère une réponse encore trop partielle aux questions posées par l'état du parc des établissements accueillant des personnes âgées, interrogations qui demeurent sans réponses.
C'est pourquoi la FHF renouvelle ses demandes d'élaboration d'une politique nationale de mise en conformité et de rénovation des établissements d'hébergement habilités à l'aide sociale, permettant par des subventions d'investissement et des réductions de charges, de ne pas accroître la charge financière des personnes âgées.