Communiqués de presse

Le service public sacrifié

La Fédération Hospitalière de France dénonce l’amputation des crédits correspondant aux missions d’intérêt général et d’aide à la contractualisation (MIGAC) qui vient d’être décidée par le Ministre de la Santé.

Alors que la sous-estimation des coûts associés à ces missions de service public perdure depuis des années, et qu’elle explique l’essentiel de l’écart tarifaire avec le secteur privé, il est inacceptable de constater que les pouvoirs publics renoncent à toute évaluation équitable et transparence, en choisissant d’amputer des enveloppes budgétaires déjà limitées.

Ces amputations, qui ont dépassé 300 millions d’euros en 2010 et devraient atteindre 530 millions en 2011, s’ajoutent en effet à un processus de « convergence ciblée » qui est lui-même faussé par le refus de tenir compte d’éléments aussi incontestables que les conséquences de la non-programmation des actes ou que la sous-cotation des activités de réanimation.

En refusant d’engager une véritable maîtrise médicalisée des dépenses de santé, fondée sur l’évaluation de la pertinence des actes et du coût des missions assumées par l’ensemble des acteurs de santé, les pouvoirs publics condamnent donc les hôpitaux à une « double peine » budgétaire.

Celle-ci se traduira inévitablement par des suppressions massives d’emploi, mais aussi par  des difficultés toujours plus grandes dans la préservation de l’égal accès aux soins de tous les Français.

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