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Communiqués de presse
Le PMSI en psychiatrie est mort, Vive la VAP (Valorisation de l'Activité en Psychiatrie) !
Philippe Douste-Blazy, ministre de la Santé et de la Protection Sociale, vient d'adresser une lettre le 5 octobre à tous les membres du comité de pilotage du PMSI en psychiatrie. Cette lettre représente une profonde reconfiguration du dossier du PMSI en psychiatrie. Ce dossier, arrivé dans une impasse, est ainsi relancé sur de nouvelles bases de travail, de manière concertée avec les trois organisations signataires qui s'étaient exprimées à ce sujet lors d'une conférence de presse le 11 mai, et avaient été reçus le 6 juillet par Cédric Grouchka et Olivier Boyer, Conseillers techniques de Monsieur Philippe Douste-Blazy, assistés de Mesdames Eliane Apert, Martine Aoustin et Claude Marescaux et de Messieurs Philippe Cirre et Jean-Claude Delnatte, représentant la Mission T2A et la DHOS.
Elles saluent donc cette lettre qui indique clairement :
1. La nécessité de refonder la démarche dans une optique de valorisation de l'activité en psychiatrie (VAP), en tirant les enseignements positifs et négatifs des expérimentations menées jusqu'à ce jour au titre de la méthodologie du PMSI-psychiatrie, prenant acte ainsi de ses limites avérées en terme de performance médico-économique et de l'impossibilité d'asseoir sur cette base une « T2A psychiatrique » ;
2. Un changement de dénomination (VAP) qui correspond à la prise de conscience ministérielle de la nécessité d'élaborer un dispositif de description de l'activité et de financement, original à la psychiatrie d'une part, et pluraliste dans ses modalités de mise en application budgétaire d'autre part. Il y a en effet lieu de tenir compte d'une activité inscrite à la fois :
O dans le réseau et le soin ambulatoire de manière très majoritaire, visant l'évitement de l'hospitalisation chaque fois que possible dans une optique de prévention et de maintien du patient dans ses liens familiaux et sociaux,
O et dans la nécessité d'équipements de soins de proximité, harmonieusement répartis sur le territoire, qui ne peuvent procéder de la « main invisible » d'une simple « planification par le tarif et le volume d'actes» ;
3. La nécessité de mettre en perspective le dispositif de description et de financement de la psychiatrie, en regard des budgets nationaux et régionaux dont elle dispose. Lors d'une rencontre du 4 octobre dernier, la DHOS s'est engagée à apporter ces éléments pour une réunion programmée le 6 janvier 2005, réunion qui associera également la FNAP-Psy et l'UNAFAM.
C'était aussi une demande de longue date de la FHF, de la Conférence et de l'ADESM, que de disposer d'une information transparente sur la composante psychiatrique des budgets des établissements de santé publics et privés, sous dotation globale d'une part, et sous objectif quantifié national d'autre part. Car les effets de stigmatisation de la maladie mentale sont malheureusement tels qu'ils pénalisent aussi la discipline médicale qui la prend en charge, dès lors qu'il s'agit de définir des priorités budgétaires, ...ou de financer un plan de développement de la psychiatrie et de promotion de la maladie mentale.
Or c'est de présences et de compétences soignantes bien réelles et bien visibles dont ont besoin le demi-million d'enfants et d'adolescents et le million d'adultes dont les troubles psychiques les amènent à recourir de plus en plus souvent au dispositif de soin spécialisé.
Gérard VINCENT
Délégué Général de la FHF,
Bernard RAYNAL
Président de l'ADESM
Yvan HALIMI
Président de la Conférence des Présidents de CME de CHS