- Accueil
- Presse / Communication
- Espace presse
- Communiqués de presse
- La situation du secteur de la gérontologie, un an après le rendez-vous avec le Premier ministre
Communiqués de presse
La situation du secteur de la gérontologie, un an après le rendez-vous avec le Premier ministre
Le 26 août 2003, quelques jours après une canicule meurtrière, le Premier Ministre recevait à Matignon les organisations professionnelles du secteur de la gérontologie pour leur annoncer la volonté du gouvernement de tirer les conséquences des retards pris par notre pays dans la prise en charge des personnes âgées.
Quel bilan un an après ?
Un plan canicule a été mis en place mais il ne porte que sur les situations de crise, et non sur l'amélioration des soins et de l'accompagnement des personnes âgées au quotidien.
La caisse nationale de solidarité pour l'autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées a été créée mais elle n'est pas encore opérationnelle pour apporter les moyens promis au secteur de la gérontologie.
La circulaire budgétaire de mi-campagne déléguant les crédits apportés par la journée de solidarité n'est pas encore parue alors qu'elle était annoncée pour le début du second semestre 2004. Or tout retard de publication vient compromettre l'atteinte des objectifs de signature de conventions tripartites entre l'Etat, les conseils généraux et les établissements, qui permettent à ceux-ci de bénéficier de nouveaux moyens. Si on y ajoute la réduction des emplois aidés (CES et CEC) qui apportent une aide substantielle dans ce secteur, nombre d'établissements ont vu leur taux d'encadrement diminuer en 2004.
Par ailleurs, pour améliorer la qualité des soins, les établissements doivent disposer d'un médecin coordonnateur. Or, le décret qui devrait préciser notamment son statut et le temps médical consacré à la coordination (2 demies-journées par semaines pour 60 résidents) n'est toujours pas paru.
Enfin, aucune mesure nouvelle n'a été mise en oeuvre pour aider les établissements à réaliser des travaux de mise aux normes de sécurité et/ou de rénovation du bâti pour améliorer la qualité de l'hébergement, notamment celui des personnes âgées atteintes de maladie d'Alzheimer ou de troubles apparentés.
Pourtant le Premier ministre et le Ministre délégué aux Personnes Agées avaient annoncé des financements à taux bonifiés de la Caisse des Dépôts et Consignations. De plus, les prêts sans intérêts que la CNAM consentait aux établissements ont été gelés au début de l'année 2004 avant d'être rétablis récemment, à la demande conjointe de la FHF et de l'Association des Paralysés de France, mais avec une réduction de moitié des enveloppes attribuées précédemment.
La FHF s'étonne des retards pris et souhaite que ces dossiers avancent rapidement. La situation du secteur gérontologique constatée pendant l'été 2003 ne s'est en rien améliorée même si la météorologie a été plus clémente cet été. Elle demande que le Premier ministre réunisse de nouveau les organisations professionnelles qu'il avait invitées il y a un an jour pour jour, afin de faire le point sur la mise en oeuvre concrète des engagements pris et donner l'impulsion interministérielle nécessaire. La FHF estime en effet qu'au-delà des mesures adoptées pour faire face aux situations de « gérontologie de catastrophe », il y a lieu de se préoccuper de mesures structurelles de plus long terme pour faire avancer la « gérontologie de tous les jours .
Le Président de la FHF
Claude EVIN
Le Délégué Général de la FHF
Gérard VINCENT