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Communiqués de presse

" L’essor de la télémédecine sur le territoire Hainaut-Artois pour la prise en charge de l’AVC "

Constatant, d’une part, les risques de perte de chance pour le patient dans les contraintes générées par les nombreux aller-retours des équipes neurologiques pour la prise en charge des alertes thrombolyses en astreinte à domicile, et d’autre part, l’inégalité d’accès au soin pour des patients de territoires trop éloignés d’une Unité de Soins Intensifs Neuro-Vasculaires (USINV) et qui n’ont donc pas accès à la thrombolyse, les centres hospitaliers de Valenciennes et Lens ont été décidé de la mise en place d’un dispositif de TéléAVC en 2011 visant à mutualiser les ressources humaines médicales et à mettre en place soit des USINV, soit des antennes de thrombolyses sans USINV dans les territoires non couverts.

Pour se faire, il est décidé de la création :
-    d’une garde de neurologie par une mutualisation initiale des équipes neurologiques des centres hospitaliers de Lens, Maubeuge et Valenciennes, la garde étant prise au prorata réel du poids des équipes ;
-     d’une garde de radiologie, par mutualisation identique.
C’est par la coordination triple entre urgentistes, neurologues et radiologues issus de différents centres hospitaliers du territoire, la mutualisation des moyens de ces hôpitaux, et l’équipement des services d’urgence en télémédecine que la gestion des alertes thrombolyses pour la prise en charges des AVC a été améliorée sur tout le territoire Hainaut-Artois
Le processus de prise en charge par télé-AVC consiste ainsi à :
-   Une prise en charge initiale des patients par les médecins urgentistes de chaque centre dont le service est équipé en caméra et prise audio, pour la transmission des données cliniques au neurologue et au radiologue ;
-   Une téléconsultation neurologique -réalisée après une IRM en primo examen- ;
-     Et un Télédiagnostic radiologique.
Avec ce dispositif, le neurologue qui dispose de toutes les informations médicales peut apporter en retour la décision éventuelle d’une thrombolyse.
Par ailleurs la mutualisation des moyens humains neurologiques et radiologiques a permis d’assurer la permanence des soins dans les établissements de Maubeuge et Arras, et ainsi d’ouvrir les USINV de ces deux centres, permettant aux populations de ces arrondissements, outre d’accéder à la thrombolyse 24/24 d’être pris en charge en USINV.

En effet, cette coopération autour de la filière neuro-vasculaire de l’Artois-Hainaut initiée sous une forme conventionnelle, rassemble aujourd’hui 6 établissements publics de santé (CH de Lens, Valenciennes, Arras, Cambrai, Douai et Maubeuge) soit un bassin de population de près de 2 millions d’habitants.  Ils définissent ensemble la stratégie médicale de l’activité de TéléAVC, mutualisent le coût des gardes et des astreintes des neurologues et radiologues requis, et plus généralement, ils organisent, coordonnent les moyens nécessaires. Enfin, ils développent l’ensemble des outils pour garantir ce qui concerne la qualité, l’évaluation, les ressources humaines, la formation et les systèmes d’information hospitalier adapté.
Julie Zimmermann, directrice stratégie & marketing au CH de Valenciennestient à indiquer que « le TéléAVC constitue un véritable service rendu à la population »

Comme le prouve l’étude relative au taux de thrombolyse annuel rapporté à la population par arrondissement entre 2009/2010 et 2012 -réalisée régionalement- (Dequatre-Ponchelle et al. J Neurol 2014).
Le taux de thrombolyse rapporté au million d’habitant par an par arrondissement croit considérablement dans les territoires concernés par le TéléAVc et plus que dans les autres territoires du Nord-Pas-de-Calais.

« La couverture de prise en charge est, en outre, significativement améliorée sur tout le territoire Hainaut-Artois avec une augmentation de l’activité de prise en charge des AVC », ajoute Mme Zimmermann. L’activité du TéléAVC a en effet connu une croissance importante de 2011 (activité sur six mois) à 2015, avec une multiplication par 4 de l’activité d’expertise et par 3 du nombre de thrombolyses.

Ce protocole numérique, à l’échelle du territoire illustre bien l’impact positif de la télémédecine dans l’organisation de l’offre de soin –ici hospitalière- au bénéfice du patient : elle permet de gommer, voire de s’affranchir, des murs de l’hôpital pour « rapprocher » les équipes médicales pour une meilleure coopération, une meilleure coordination et donc une meilleure prise en charge du patient.

Julie Zimmermann relève néanmoins que « l’une des difficultés à relever dans ce projet demeure la définition d’un modèle économique viable et solide. Pour cette initiative précise, une réflexion est en cours entre les établissements impliqués sur le principe d’un mécanisme de répartition financière inter-établissements des gardes et astreintes d’imagerie », indispensable à la pérennité du projet.

Cette réflexion vise donc à déterminer un modèle de valorisation de financement de l’activité téléradiologique, en l’absence de modalités économiques de droit commun, mais en tenant compte de l’indication du cahier des charges de l’ARS Nord-Pas-de-Calais-Picardie portant sur la télémédecine et la complémentarité radiologique territoriale.

Cependant, « malgré ce cahier des charges, il n’existe absolument aucun modèle économique permettant de valoriser une activité de télémédecine entre hôpitaux publics, ce qui n’incite pas les établissements à s’y engager à moins d’être « inventifs », ce que nous avons décidé de faire en radiologie face à la lourdeur du dispositif de permanence des soins  », note  Mme Zimmermann.

On rappellera en effet que le cahier des charges, publié par l’ARS Nord-Pas-de-Calais-Picardie, -qui définit les engagements contractuels d’un projet de coopération territoriale en Télé-imagerie- précise notamment que « si le partenariat justifie une dimension de contractualisation financière celle-ci devra être forfaitaire et modulable. Aucun paiement à l’acte ne peut être contractualisé. » Certes, les dotations régionales (Fond d’Intervention Régionales alloué par les ARS) sont plus que nécessaires pour le financement d’animateurs de filière, pour impulser un déploiement expérimental à l’échelle régionale, mais un accompagnement des pouvoir publics pour assurer la pérennité des dispositifs de téléradiologie et plus largement de télémedecine est absolument nécessaire car ce ces expérimentations sont dépendantes des bonnes volontés des acteurs en place pour faire vivre un dispositif innovant comme celui du TéléAVC dans cette région.
 
// Annexe //
-    Le CH de Valenciennes, c’est près de 2000 lits :
-        dont plus de la moitié en court séjour, le volume d’activité représente l’offre de soins la plus significative du sud du département du Nord. Il a donc été choisi pour être l’hôpital de référence du bassin de vie en amont du CHRU de Lille et pour les autres hôpitaux du territoire de santé du Hainaut cambrésis.
-       Il est le 3ème établissement en importance de la Région Hauts-de-France et l’un des 30 plus importants hôpitaux de France
 
Contact :
-        Julie ZIMMERMANN, Directrice de la stratégie et du marketing – CH de Valenciennes - Tel : 03 27 14 33 65

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