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Communiqués de presse

Hôpitaux et Entreprises du médicament : Des propositions communes pour une Recherche Clinique française plus performante

Les conclusions et propositions des 5 ateliers de travail qui réunissaient en décembre dernier, l'ensemble des acteurs clés de la Recherche Clinique (hôpitaux, entreprises, médecins, associations de patients...), autour du thème « Essais cliniques et médicaments », sont publiées aujourd'hui dans un rapport intitulé « Comment renforcer la performance de la Recherche Clinique en France ? »

L'initiative des débats qui réunissaient quelques 200 experts, s'inscrivait dans le cadre du partenariat Hôpitaux/Leem/FHF pour la promotion de la Recherche clinique. Les travaux avaient été lancés sur la base de l'enquête d'attractivité conduite par le Leem sur la Recherche Clinique qui visait à identifier la position compétitive de la France au sein de la Recherche Clinique mondiale et à comparer la performance des investigateurs français à celle des investigateurs des autres pays.

Que faire face au constat de recul enregistré en France dans les essais cliniques depuis plusieurs années ? En effet, le nombre d'essais déclarés à l'Afssaps a régressé de 17 % entre 1998 et 2002 et de 11 % entre 2002 et 2003. Même si l'année 2004 enregistre une stabilisation, l'évolution générale en France apparaît contraire à la tendance mondiale où le nombre d'essais cliniques est globalement en augmentation.

Professionnalisme, performances et ambitions

L'analyse étant partagée, les experts ont identifié ensemble les points clés sur lesquels peser pour renforcer nos atouts et rendre à la France un rôle clé dans la Recherche Clinique. Les propositions communes s'articulent autour de 5 axes :

- Renforcer la formation de tous les acteurs : les besoins en formation en matière de Recherche Clinique sont d'autant plus importants qu'elle fait appel à des compétences très diverses. Les actions proposées concernent, aussi bien l'intégration de la Recherche Clinique dans la formation initiale des médecins, que les techniciens d'études cliniques, l'ensemble des acteurs hospitaliers ou les associations de patients. La baisse alarmante de la qualité des essais cliniques en France montre que les compétences des investigateurs, par exemple, sont insuffisantes sur ces techniques très spécifiques.

- Valoriser les compétences en Recherche Clinique : le métier de chercheur « clinicien » souffre d'une image dévalorisée par rapport à celle du chercheur « fondamentaliste ». Le corollaire d'une formation de qualité est la création d'une vraie filière professionnelle. Il convient donc de prendre en compte les nouveaux métiers, d'instituer des rémunérations transparentes et motivantes et d'offrir des perspectives de carrières.

- Informer les patients et le grand public : l'une des grandes faiblesses de la France est la lenteur de recrutement des patients dans les essais. Il faut informer et sensibiliser l'opinion publique à l'importance de la Recherche Clinique et mieux faire connaître les essais aux malades et à leurs associations. Cela passe par la mise en place des registres prévus par la loi de santé publique, mais aussi par des campagnes d'information larges.

- Renforcer la performance et la transparence de l'organisation de la Recherche Clinique : les CHU doivent être les têtes de pont d'une organisation lisible et efficace de la Recherche Clinique qui permette de développer des réseaux d'investigateurs ayant une forte visibilité au plan international.

- Adapter la gouvernance, les institutions et les moyens financiers : La Recherche biomédicale française doit s'ancrer dans un projet et une stratégie à long terme, qui la structurera et lui permettra de développer un leadership européen autour de pôles de compétitivité peu nombreux, mais puissants. De façon plus spécifique la Recherche Clinique a aussi besoin d'un organisme fédérateur, aux moyens adaptés et aux ambitions fortes.

Le Rapport souligne globalement l'urgence de mettre en oeuvre ces actions et de travailler sur les atouts dont dispose notre pays afin que la France reste active en Recherche Clinique.

Le maintien, voire l'essor de cette Recherche est au coeur d'un enjeu réel d'accès précoce pour les malades français aux traitements les plus innovants, en préservant le haut niveau d'expertise technique des professionnels de santé souvent nécessaire à l'utilisation de ces traitements de pointe.

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