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Communiqués de presse
Discours de Nicolas Sarkozy sur l’hôpital : la volonté ne suffit pas.
La Fédération hospitalière de France (FHF) a pris acte avec satisfaction des annonces du Président de la République relatives à la réforme de l’hôpital.
Les propos du chef de l’état reprennent en effet l’essentiel des propositions de la commission conduite par le sénateur Gérard LARCHER sur les missions de l’hôpital.
La FHF avait salué la semaine dernière ce rapport qui dresse un constat pertinent des différents blocages qui paralysent notre système de santé et fait des préconisations réalistes et pertinentes pour moderniser l’hôpital.
L’incitation au regroupement des établissements de santé sur les territoires, le renforcement de la gouvernance, la plus grande souplesse dans le recrutement des médecins, l’allègement des règles de gestion à l’hôpital, ou bien le respect par le secteur privé commercial de contraintes de service public, toutes ces pistes de réformes vont dans le bon sens et rejoignent les analyses et les propres propositions de la FHF.
Cependant, la FHF s’interroge sur la bonne information du Président de la République quant à la situation actuelle des établissements hospitaliers.
Le silence assourdissant du chef de l’Etat sur la question des moyens ne peut se comprendre autrement. Cela d’autant plus qu’il a affirmé à plusieurs reprises ces derniers mois qu’il donnerait aux hôpitaux les moyens dont ils ont besoin.
Alors que la FHF et les conférences hospitalières viennent de faire part de leur grande inquiétude quant à la dégradation des comptes des hôpitaux et de demander un plan immédiat de résorption des déficits hospitaliers, l’absence de réponse du Président de la République sur cette question dans son discours est incompréhensible.
Le volontarisme réformiste du Chef de l’Etat est une bonne nouvelle pour l’hôpital, mais son manque de prise en compte des problèmes financiers actuels traduit une appréhension défaillante de la situation réelle de notre secteur hospitalier.
La communauté hospitalière publique est prête à s’engager dans une nouvelle vague de réformes. Mais si la réforme est un cap qu’il nous faut tenir, elle ne doit pas pour autant servir à détourner l’attention des difficultés réelles et immédiates des hôpitaux auxquelles il est indispensable de répondre à très court terme.
La FHF s’étonne enfin que le Président de la République n’ait fait aucune mention de la place des personnels dans la réforme. L’avenir du service public hospitalier dépendra en effet en grande partie de la motivation, de l’adhésion et de l’engagement des professionnels de toutes catégories et notamment de l’encadrement.