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Communiqués de presse

Acheter mieux oui... Acheter moins pas question !

La Fédération Hospitalière de France qui représente les hôpitaux s'interroge sur la méthode utilisée par le Ministère de la santé et de la protection sociale pour chiffrer les 1,6 milliards d'euros susceptibles d'être économisés sur les achats hospitaliers (voir communiqué de presse du ministère de la santé du 25 juin 2004).

Ce chiffre n'est pas réaliste.

Rappelons que le total des dépenses liées aux achats hospitaliers est de 11,9 milliard. Les économies envisagées représenteraient donc plus de 12% du volume total des dépenses !

Or, les dépenses de fonctionnement relatives aux achats de biens à caractère hôtelier connaissent déjà une croissance particulièrement faible (pratiquement au niveau de l'inflation) et on ne voit vraiment pas comment des économies même drastiques pourraient conduire à un tel niveau de diminution des dépenses.

Les autres dépenses concernent les produits pharmaceutiques, les fournitures médicales et les services.

Certains de ces postes connaissent il est vrai des taux de croissance importants et notamment les médicaments ainsi que certains services comme les assurances dont les prix atteignent aujourd'hui des niveaux jamais atteint.

Cependant, ces augmentations fortes découlent en grande partie de facteurs externes à l'hôpital sur lesquels les établissements n'ont pas les moyens d'agir : le prix des médicaments est en partie administré par le comité économique des produits de santé, les primes d'assurance suivent une conjoncture particulièrement inflationniste dans ce secteur, et, d'une manière générale, le progrès médical et la demande des usagers sont des tendances difficiles à contenir.

Même si toutes les pistes de rationalisation et d'économies qui sont du ressort de l'hôpital doivent être explorées, il apparaît illusoire de laisser croire qu'elles permettront à elles seules d'atteindre un tel niveau d'économies sur les dépenses hospitalières.

A l'heure où le service public hospitalier est de plus en plus sollicité malgré des moyens toujours insuffisants la Fédération hospitalière de France s'opposera à des mesures d'économie dont l'inapplicabilité ne pourrait que conduire à une détérioration de la prise en charge des usagers.

Gérard Vincent

Délégué général

Claude Evin

Président

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