A Saint-Girons en Ariège : le Centre Hospitalier Ariège-Couserans, très engagé dans la lutte contre l’enclavement sanitaire du territoire appelle à...

Grâce à des fonds européens, obtenus à la suite d’un appel au projet « RESATER » (Réseau de Santé et de Télémédecine en zone rurale), ce dispositif vient en réponse à la lutte contre l’enclavement géographique du territoire ariègeois.

Conforté par le soutient actif des médecins de ville, des coordonnateurs d’EHPAD et d’une expérience déjà ancienne en Téléradiologie avec le CHU de Toulouse, le C.H.A.C. a mis en place un système de téléconsultations avec les EHPAD avec le concours du GCS Télésanté Midi-Pyrénées, « permettant de mettre le soin à pied d’égalité -surtout pour les patients éloignés- tout en harmonisant des pratiques et des recommandations qui garantissent, de fait, un niveau élevé de qualité des soins ».

Le Dr Michel Baud, psychogériatre et médecin référent en charge de ce projet est convaincu des atouts de la télémédecine comme levier innovant d’amélioration de la qualité du soin apporté grâce aux échanges multidisciplinaires désormais simplifiés par les visioconférences.

Dans ce projet, les prestations proposées ciblent d’emblée des patients âgées souvent polypathologiques avec prise en charge à la fois des plaies et cicatrisation, de troubles du comportements et mobilisant une unité mobile gériatrique et des consultations pour douleur.

Le Dr Baud tient par ailleurs à soulever la nécessité de préserver la relation humaine entre le patient et l’équipe médicale, comme facteur de réussite : « la télémédecine ne remplace en aucun cas la relation humaine entre un médecin (traitant) et son patient. Au CHAC, chaque télé-consultation, se fait en présence d’un soignant qui accompagne le patient. Ce dernier n’est donc jamais seul devant un écran. L’adhésion à la télémédecine est d’autant plus forte lorsque le patient « connaît » son médecin. »

Le Dr Baud déplore enfin l’incohérence entre les gisements économiques potentielles de la télémédecine (notamment par les coûts de transport évités et la mutualisation des moyens et des ressources) pour le système de santé et les investissements supportés par les établissements, qui n’en récoltent pas les fruits. Le Dr Baud appelle de ses vœux à la fin de ce « système à sens unique » avec un modèle de financement solide et sécurisant, adapté pour les acteurs qui se fait, selon lui, toujours attendre.

C’est ainsi que le programme RESATER (budget global de 1,7 millions d’euros sur 36 mois répartis sur les 3 pays partenaires : Espagne, France, Portugal) a permis de couvrir l’achat et l’installation du matériel ainsi que les frais de fonctionnement et de maintenance pendant 3 ans. Après,« il a fallu se débrouiller ! » déplore le Dr. Baud qui précise en outre que, faute de crédits suffisants, 2 EHPAD sur les 7 établissements initialement impliqués ont été contraints de se retirer du projet.

 

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Le centre hospitalier Ariège Couserans

Fruit de la fusion en 1995 de l’hôpital psychiatrique départemental et de l’hôpital général, le CHAC fait partie d’un ensemble de 4 sites avec :

-        hôpital départemental pour la psychiatrie

-        hôpital de proximité pour les spécialités somatiques et la réadaptation

-        hébergement et prises en charge médico-sociales (gériatrie, handicap)

 

 

Globalement, l’offre en soins du CHAC représente 462 lits et places installés.

 

Le CHAC emploie plus de 1 000 salariés dont 79 médecins et dispose d’un budget de fonctionnement de 64 millions d’euros (chiffre de 2014).

 

Site de l’hôpital : http://www.ch-ariege-couserans.fr

Contacts :

Mr. Jean-Philippe SAJUS, directeur général

Dr Michel Baud, psycho-gériatre : 06 74 20 92 27