La Fédération hospitalière de France dénonce l’absurdité de la communication par la CNAM des chiffres de « décaissements » en 2005

La FHF qui représente les hôpitaux publics s’insurge contre la présentation faite par la CNAM dans un communiqué de presse du 18 octobre de l’évolution des dépenses d’assurance maladie en 2005.

Evoquant la « conjoncture des décaissements du régime général » la CNAM laisse en effet paraître à travers la publication de ces chiffres que la progression des dépenses de soins de ville serait contenue en 2005 à +2,2% alors que celle des établissements publics et privés s’accroîtrait de +6,2% dans la même période !

La CNAM justifie l’évolution de ces décaissements par « l’accélération du rythme de versement des dotations aux hôpitaux publics notamment liée à la mise en place de la T2A », et ne précise que dans un second temps que « le rythme d’évolution des versements aux établissements publics ( +6,4%) devrait toutefois se réduire progressivement au cours des prochains mois ».

La FHF ne peut présumer du caractère volontairement provocateur de cette annonce, mais elle souhaite affirmer de la manière la plus claire que ces chiffres ne veulent strictement rien dire.

En effet, ils ne font que traduire le volume des « décaissements » de l’assurance maladie qui, pour diverses raisons techniques (avances de trésorerie…), ont été très importants en ce début d’année 2005. Ils ne correspondent en aucun cas aux financements réels dédiés à l’hôpital public en 2005.

Sans rentrer dans une analyse technique de l’évolution des dépenses hospitalières en 2005 la FHF souhaite rappeler que la part financée par l’assurance maladie ne pourra de toute façon être supérieure à +3,6% (ONDAM hospitalier 2005), et qu’il est plus que probable qu’elle soit nettement inférieure.

La FHF ne comprend pas l’intérêt de la communication de la CNAM sauf à vouloir laisser croire que l’augmentation des dépenses d’assurance maladie en 2005 serait liée à un dérapage des dépenses hospitalières, ce qui est contraire à la réalité.

En matière de dérapage la FHF souhaite simplement rappeler que depuis de nombreuses années l’augmentation des dépenses d’assurance maladie est essentiellement liée au dérapage des dépenses de médecine de ville et que l’hôpital a vu son budget progresser beaucoup moins fortement que la médecine de ville :

Evolution des budgets 1999/2004 Hôpitaux publics +26% Soins de ville +38% Claude Evin, Président Gérard Vincent, Délégué général

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