Garantir l’avenir de la chirurgie publique pour assurer la qualité du service public hospitalier : regrouper, réorganiser, remotiver

Au moment où s’expriment de vives inquiétudes quant à l’avenir de la chirurgie publique, la Fédération hospitalière de France (FHF) - qui représente les hôpitaux publics - souhaite faire part de sa position et de ses propositions pour cette composante essentielle de notre offre de soins hospitalière.

Compte tenu des enjeux pour l’hôpital et après avoir pris connaissance des récents travaux du Conseil national de la chirurgie et des Académies nationales de médecine, la FHF a mené une réflexion au sujet de l’avenir de la chirurgie publique.

Cette réflexion est partie d’un constat et a abouti à une série de propositions.

Le constat c’est celui exprimé par les différents rapports sur le sujet et par l’ensemble des professionnels de la chirurgie publique : sans de fortes et rapides décisions des pouvoirs publics, l’avenir même de la chirurgie publique est menacé. Menacé d’une part par le poids des missions de service public pesant exclusivement sur l’offre chirurgicale publique, et d’autre part par la désaffection d’une filière professionnelle jugée de moins en moins attractive par les jeunes médecins.

C’est pour cela que la FHF formule aujourd’hui une série de propositions destinées à nourrir cette indispensable action, qui peuvent s’articuler autour de trois verbes :

- Regrouper

- Réorganiser

- Remotiver

Une note détaillant l’ensemble de ces propositions est disponible sur le site de la FHF : www.fhf.fr

A travers ces propositions la FHF ne souhaite donc pas adopter une attitude attentiste devant une situation existante intenable à moyen terme, mais bien davantage une position volontariste face aux évolutions indispensables à la re dynamisation de ce secteur.

Ainsi, des organisations innovantes peuvent tout à fait permettre de maintenir des activités de chirurgie pré et post opératoire dans certaines structures tout en regroupant l’activité des blocs dans des établissements disposant d’une taille critique suffisante pour en renforcer la productivité.

Mais si l’avenir de la chirurgie publique ne tient pas nécessairement à la présence d’un bloc opératoire dans chaque hôpital, l’avenir du service public hospitalier offert aux français dépend en revanche très directement du maintien d’une offre de chirurgie publique performante et accessible.

Claude Evin, Président

Gérard Vincent, Délégué général